Au lendemain de la réélection d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, le climat politique reste tendu en Côte d’Ivoire. Plusieurs cadres des principaux partis d’opposition ont été convoqués mardi 28 octobre par la police à Abidjan, selon leurs formations politiques.
La veille, le procureur de la République avait annoncé la découverte d’armes de guerre chez des individus liés à une marche interdite le 11 octobre. Certains seraient membres présumés du service d’ordre du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), la formation de Laurent Gbagbo.
Une dizaine de responsables du PPA-CI ont été appelés à se présenter à la préfecture de police d’Abidjan pour des raisons encore inconnues. Des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), proche de Tidjane Thiam, ont également reçu des convocations similaires.
Le premier tour de la présidentielle du 25 octobre a été marqué par plusieurs incidents. À Nahio, dans le centre-ouest, des affrontements autour d’un bureau de vote ont fait trois morts et 19 blessés, portant à onze le nombre total de victimes liées au processus électoral depuis la mi-octobre.
Malgré ces tensions, la vie reprend peu à peu son cours dans la capitale économique Abidjan, où les commerces ont rouvert et la circulation a repris. Selon les résultats provisoires, Alassane Ouattara a obtenu 89,77 % des voix, avec un taux de participation d’un peu plus de 50 %, un chiffre en baisse en raison du boycott de l’opposition.


