Au Togo, les organisations professionnelles de la presse tirent la sonnette d’alarme. Le Truth Reporting Post (TRP), l’Union internationale de la Presse Francophone – Section Togo (UPF-Togo) et le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) dénoncent une multiplication d’actes d’intimidation et de surveillance suspecte visant plusieurs journalistes à Lomé et dans d’autres régions du pays.
Des incidents troublants à répétition
Trois cas récents ont ravivé les inquiétudes.
Le 18 octobre, à Lomé, Anani Galley, directeur de publication du Journal La Lettre Agricole et membre du TRP, a été approché dans son bureau par un homme se présentant comme « officier togolais », dans des circonstances jugées suspectes.
Quelques semaines plus tard, le 14 novembre, à Dapaong, le journaliste Robert Douti a rapporté la visite inattendue d’un gendarme à son lieu de travail. Celui-ci aurait rôdé autour du bureau avant de s’éclipser sans explication.
Enfin, le 22 novembre, à Lomé, Edem Gadegbeku, chargé de communication du TRP et président de l’UPF-Togo, a été victime d’un vol ciblé : son ordinateur, ses clés USB et des documents administratifs ont été dérobés dans son véhicule, tandis que d’autres objets de valeur restaient intacts.
“Une atteinte à la sécurité et à la liberté de la presse”
Dans un communiqué conjoint, les trois organisations se disent « profondément préoccupées » par ces faits et appellent les autorités à renforcer la protection physique et numérique des journalistes.
Elles estiment que ces incidents, bien que présentés comme isolés, pourraient relever d’une stratégie d’intimidation visant à fragiliser la presse indépendante.
« Toute velléité d’entrave à la liberté de presse dans un État de droit est inacceptable », soulignent les signataires, rappelant que les journalistes constituent des partenaires essentiels dans la construction d’une société juste, inclusive et pacifique.
Les organisations assurent suivre de près les enquêtes ouvertes dans ces trois affaires et exigent que toute la lumière soit faite afin de restaurer la confiance et de garantir la sécurité des professionnels des médias.











