Le ministre de l’Administration territoriale, Awaté Hodabalo, revient à la charge dans la lutte contre les occupations illégales des réserves administratives du Grand Lomé.
Dans une note adressée le vendredi 24 octobre 2025 aux maires, il appelle à une application stricte du recensement lancé par le gouvernement pour sécuriser les domaines publics et rétablir l’ordre foncier.
Lancée en septembre 2024, l’opération de recensement et de récupération des réserves administratives devait s’achever en octobre de la même année. Les occupants – qu’ils soient particuliers, promoteurs ou institutions – avaient reçu un ultimatum d’un an pour libérer les terrains appartenant à l’État.
Mais un an plus tard, la situation reste confuse : des panneaux d’identification ont bien été posés sur plusieurs sites depuis le 17 octobre, mais certains occupants affirment détenir des documents légaux.
Face à ces litiges, le ministre demande à chaque commune du Grand Lomé de constituer une équipe technique chargée de vérifier la validité des documents présentés par les occupants. Les pièces attendues comprennent les arrêtés d’attribution, de bail, de cession ou de rétrocession, accompagnés d’un plan parcellaire géoréférencé.
Cette étape vise à clarifier la situation foncière, protéger le patrimoine public et éviter les dérives administratives souvent liées à des ventes ou attributions irrégulières.
La démarche s’inscrit dans la politique nationale de réorganisation urbaine du Grand Lomé, où la pression foncière s’intensifie. Pour le ministre, il est temps de préserver ce qui appartient à l’État et à tous les citoyens – un message clair à destination des mairies comme des occupants récalcitrants.
Cette relance marque une nouvelle phase dans la lutte contre le désordre foncier, véritable casse-tête de la gouvernance urbaine au Togo.


