Le Togo vient de franchir une nouvelle étape dans la construction de sa protection sociale.
Ce jeudi 23 octobre 2025, à Lomé, le gouvernement a lancé officiellement l’Assurance Maladie Universelle (AMU) destinée aux travailleurs non-salariés, un dispositif piloté par la CNSS et l’INAM.
Placée sous le haut patronage du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, la cérémonie s’est tenue en présence de Barry Moussa Barqué, président du Sénat, de membres du gouvernement, de partenaires techniques et de représentants du secteur informel.
Une couverture santé pour les travailleurs du secteur informel
Cette réforme historique, baptisée AMU-TNS, vise à offrir une protection santé aux artisans, commerçants, agriculteurs, transporteurs et à tous ceux qui exercent en dehors du salariat classique.
Pour Mme Ingrid Awadé, directrice générale de la CNSS, il s’agit d’un “jour d’espoir pour des milliers de familles togolaises qui pourront désormais vivre et travailler avec dignité”.
Elle a souligné que cette initiative concrétise la vision du Président du Conseil : “Bâtir un Togo plus juste, inclusif et résilient.”
“Un tournant décisif” pour le système de santé togolais
Le ministre de la Santé, Jean-Marie Koffi Ewonoulé Tessi, a salué un tournant majeur dans l’histoire sanitaire du pays, fondé sur les principes de solidarité et d’accessibilité financière.
Il a rappelé que cette mesure permettra à des millions de Togolais longtemps exclus de la couverture sociale d’accéder enfin à une sécurité sanitaire durable.
“Ils ne seront plus seuls face à la maladie”, a déclaré le ministre avant d’appeler tous les travailleurs non-salariés à adhérer massivement à ce nouveau système.
Un symbole fort de justice sociale
Pour les représentants locaux et les organisations professionnelles, cette réforme marque une avancée sociale majeure.
Le préfet du Golfe, Kossivi Agbodan, a évoqué “une promesse tenue”, tandis que Mme Aflimba Johnson-Comlan Cataria, présidente de la SEFECTO, a salué “une mesure qui change la vie de milliers de femmes commerçantes”.
Avec cette nouvelle extension, le Togo affirme sa détermination à faire de la santé un droit universel, et non un privilège réservé à une minorité. C’est dans cette perspective que 13 établissements ont été suspendu de l’AMU pour fraude .


