C’est un séisme politique à Madagascar. L’ancien président Andry Rajoelina vient de perdre sa nationalité malgache, selon un décret publié ce vendredi 24 octobre au Journal officiel et signé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo.
Le texte, confirmé par des sources gouvernementales, applique strictement l’article 42 du code de la nationalité malgache, qui prévoit la perte automatique de la nationalité pour tout citoyen ayant acquis volontairement une autre nationalité étrangère.
Une double nationalité longtemps cachée
Rajoelina avait obtenu la nationalité française en 2014, par naturalisation, sous le gouvernement de Manuel Valls.
Mais cette double nationalité, restée secrète pendant près de dix ans, n’a été révélée qu’en juin 2023, à quelques mois de la présidentielle.
À l’époque, il s’était défendu :
“Ce bout de papier n’enlève en rien le sang qui coule en moi.”
Inéligible à toute future présidentielle
Conséquence directe : Rajoelina perd tout droit de se représenter à une élection nationale sur la Grande Île, n’ayant plus que sa nationalité française.
Cette décision, inédite dans l’histoire politique récente du pays, relance les débats sur la transparence des dirigeants et les liens complexes entre nationalité, pouvoir et patriotisme à Madagascar.


