Gizeh, sous un ciel illuminé de dieux antiques. L’Égypte a officiellement inauguré le Grand Musée égyptien (GEM), présenté comme le plus grand musée du monde antique. Après près de 20 ans de travaux et plus d’un milliard de dollars investis, ce joyau architectural est désormais la nouvelle vitrine de la civilisation pharaonique.
Situé à deux pas des pyramides et du Sphinx, le GEM s’impose comme le cœur battant du patrimoine égyptien. Samedi soir, un spectacle de drones a transformé le ciel de Gizeh en fresque lumineuse, dessinant les silhouettes de divinités, de hiéroglyphes et de pyramides, sous les regards émerveillés de chefs d’État, de membres de familles royales et de dignitaires venus de plus de 70 pays.
Le président Abdel-Fattah el-Sissi, visiblement ému, a déclaré :
« Ce musée n’est pas seulement un temple de la mémoire, mais une plateforme de dialogue entre les civilisations, un lieu où l’humanité se retrouve pour célébrer sa grandeur. »
Conçu pour accueillir jusqu’à cinq millions de visiteurs par an, le GEM ambitionne de rivaliser avec les plus grands musées du monde — du Louvre au Metropolitan Museum — tout en offrant une expérience immersive unique : une scénographie futuriste, des reconstitutions 3D, et la présentation intégrale du trésor de Toutankhamon dans une salle dédiée.
L’inauguration, par son faste digne des pharaons, rappelle celle du canal de Suez en 1869 : orchestres, figurants vêtus d’habits d’époque, jeux de lumière et ballets aériens ont offert au monde un spectacle à la hauteur de 5 000 ans d’histoire.
Le ministre du Tourisme Sherif Fathy a souligné que ce musée représente « un nouveau souffle pour le tourisme égyptien et une promesse de renaissance culturelle pour toute la région ».


