Ce dimanche 19 octobre, le pape Léon XIV a présidé à Rome la cérémonie de canonisation de sept nouvelles figures religieuses, désormais élevées au rang de saints. L’événement, qui a réuni plus de 70 000 fidèles sur la place Saint-Pierre, marque la deuxième canonisation depuis l’élection du souverain pontife en mai dernier.
Parmi les personnalités honorées, un nom attire particulièrement l’attention : Bartolo Longo, un ancien prêtre satanique italien devenu l’un des symboles de la reconversion spirituelle la plus marquante de l’histoire de l’Église catholique.
De l’obscurité à la lumière
Avocat de formation, Bartolo Longo s’était écarté de la foi après la mort de sa mère et dans un contexte de bouleversements politiques en Italie, marquée par les luttes pour l’unification menées par Giuseppe Garibaldi.
Plongé dans l’occultisme, il avait fini par occuper une position élevée au sein d’un culte satanique, allant jusqu’à “se consacrer au diable”.
Mais sa conversion radicale, influencée par un professeur et des proches catholiques, l’a conduit à renier publiquement le satanisme et à consacrer le reste de sa vie à la Vierge Marie. Il fut notamment le fondateur du Sanctuaire pontifical de Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, devenu un haut lieu de pèlerinage.
Avant sa canonisation, Bartolo Longo était déjà vénéré comme un protecteur spirituel pour ceux qui doutent de leur foi.
Des témoins venus du monde entier
Les six autres saints proclamés par le pape incluent :
- Un archevêque martyr de l’époque du génocide arménien,
- Une catéchiste laïque de Papouasie-Nouvelle-Guinée,
- Un médecin vénézuélien surnommé “le docteur des pauvres”,
- Et trois religieuses connues pour leur dévouement à la charité.
Lors de son homélie, le pape Léon XIV a déclaré :
« Aujourd’hui, nous avons devant nous sept témoins de la foi. Ils ont gardé la lampe de la foi allumée. Que leur intercession nous soutienne dans nos épreuves et que leur exemple nous inspire à marcher sur le chemin de la sainteté. »
Pour rappel, la canonisation est la plus haute reconnaissance de l’Église catholique : elle exige la preuve d’une vie exemplaire et d’au moins deux miracles reconnus.
Le mois dernier, le pape avait également canonisé Carlo Acutis, surnommé “l’influenceur de Dieu”, et Pier Giorgio Frassati, autre figure de la jeunesse chrétienne moderne.


