Un braquage digne d’un film d’action s’est déroulé au musée du Louvre à Paris, où des bijoux issus des trésors de la Couronne française ont été dérobés dans la célèbre Galerie d’Apollon.
Selon le parquet de Paris, la valeur totale du butin est estimée à 88 millions d’euros, soit environ 102 millions de dollars.
Une opération éclair
D’après la procureure Laure Beccuau, les voleurs ont agi avec une précision redoutable.
Le mardi matin, deux hommes vêtus de gilets jaunes sont arrivés à bord d’un camion équipé d’une échelle, leur permettant d’accéder à une fenêtre du musée.
En à peine quatre minutes, ils ont brisé deux vitrines de haute sécurité à l’aide d’un disqueuse et d’un chalumeau, avant de s’enfuir sur deux scooters le long de la Seine.
Les caméras de surveillance ont enregistré toute la scène, chronométrée :
Entrée à 9h34, sortie à 9h38.
L’opération n’aura duré que sept minutes au total.
Des trésors d’une valeur inestimable
Parmi les pièces volées figurent des bijoux datant de l’époque napoléonienne, dont :
- un ensemble de diamants et de saphirs ayant appartenu à Marie-Amélie et Reine Hortense,
- ainsi qu’un collier et des boucles d’oreilles en émeraude offerts par Napoléon à Marie-Louise d’Autriche lors de leur mariage en 1810.
Le seul diadème de la collection renferme 24 saphirs de Ceylan et plus de 1 000 diamants amovibles, certains pouvant être portés en broches.
Sur les neuf objets dérobés, huit restent introuvables à ce jour.
Piste du crime organisé
Près de 100 enquêteurs sont mobilisés pour tenter de retrouver les auteurs du vol.
Un camion abandonné, utilisé pour le braquage, a été saisi et fait l’objet d’analyses ADN et d’empreintes. L’un des scooters de fuite et un casque ont également été retrouvés.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a reconnu une « faille de sécurité » et déclaré :
« Ce qui est certain, c’est que nous avons échoué. Les Français ont tous le sentiment d’avoir été volés. »
Certains experts, plus pessimistes, estiment que les bijoux sont probablement déjà sortis du pays, peut-être démontés ou fondus pour être écoulés sur le marché noir.
« Ces pièces sont sans doute perdues à jamais », a déclaré Natalie Goulet, sénatrice centriste, évoquant une possible connexion avec le crime organisé international.


