La tension reste vive à la Société Nouvelle Industrie (SNI) de Gbatope. Dans un communiqué publié le 17 novembre, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a dénoncé des « atteintes graves aux droits humains » et appelé les autorités à agir face à ce qu’il décrit comme une « situation intenable » dans cette société de la zone franche.
Les employés, qui ont récemment cessé le travail, accusent certains expatriés libanais de leur infliger des « traitements inhumains et cruels », et la direction de ne pas avoir respecté les engagements pris le 1er août dernier.
Parmi ces engagements : l’établissement de contrats écrits, l’immatriculation à la CNSS, la remise de bulletins de paie, le paiement des heures supplémentaires et la fourniture d’équipements de sécurité. Autant de promesses restées, selon le MMLK, « lettres mortes ».
La réaction de la direction a été jugée « inacceptable » : deux délégués du personnel et quatre employés ont été convoqués à la Brigade de Recherches et d’Investigation (BRI) de Tsévié, accusés de “violences et manifestations illégales”. Le MMLK dénonce une répression injuste et un “traitement discriminatoire” : « Les expatriés sont arrivés après 11h et sont repartis à 13h, pendant que les travailleurs, eux, étaient retenus jusqu’à 17h30. »
Face à ce qu’il qualifie de “culot et d’arrogance” de la direction, le MMLK appelle l’État à faire respecter le Code du travail et à mettre fin à “l’esclavage moderne dans les entreprises de la zone franche”.











