Clap de fin pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au Burkina Faso. L’Assemblée législative de transition a voté, mardi, la dissolution de l’institution chargée d’organiser les scrutins depuis plus de deux décennies.
Cette décision entérine le projet de loi déjà adopté par les autorités militaires, qui accusent la CENI d’être « tout sauf indépendante », et d’avoir été « sujette à des influences étrangères ». La junte dénonce également le caractère jugé « budgétivore » de l’institution, dont le fonctionnement reposait sur d’importantes ressources publiques.
Pendant plus de 20 ans, la CENI a supervisé les élections nationales, locales et présidentielles, y compris celles prévues en 2024 pour un hypothétique retour à un régime civil. Mais cette perspective s’éloigne : le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis le coup d’État de janvier 2022, a décidé de prolonger de cinq ans la transition avant d’éventuelles élections.
Cette dissolution marque un nouveau tournant dans la gouvernance du Burkina Faso, où le pouvoir militaire consolide son contrôle sur les institutions du pays, dans un contexte sécuritaire et politique toujours tendu.


