Les chefs des juntes du Mali, du Niger et du Burkina Faso se retrouvent ce lundi 22 décembre à Bamako pour un sommet de 48 heures consacré au renforcement de la coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Selon le programme officiel, le général Abdourahamane Tiani (Niger) et le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso) seront accueillis à l’aéroport international par le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne.
Défense et sécurité au cœur des échanges
« La défense et la sécurité seront les principaux sujets à l’ordre du jour », confie une source officielle malienne.
Les trois dirigeants doivent notamment rencontrer le commandement de la Force unifiée de l’AES, une structure conjointe encore symbolique, composée de militaires maliens, nigériens et burkinabè.
Sa mission : mener des opérations coordonnées contre les groupes jihadistes sévissant dans la région, après le retrait des trois pays du G5 Sahel en 2023.
Vers une intégration institutionnelle renforcée
Le sommet de Bamako doit aussi marquer une étape dans la construction institutionnelle de l’alliance.
Les chefs d’État devraient entériner la création d’une chaîne de télévision commune, la Télévision de l’AES, dont le siège sera basé dans la capitale malienne.
Autre dossier à l’agenda : la création d’une banque commune d’investissement, projet récurrent depuis plusieurs mois, destiné à financer des projets structurants dans les trois pays.
La situation régionale s’invite au menu
Outre les questions de sécurité et d’économie, la situation politique au Bénin sera également évoquée.
La récente tentative de coup d’État du 7 décembre à Cotonou préoccupe les dirigeants sahéliens, notamment ceux du Burkina Faso et du Niger, deux pays frontaliers du Bénin.
« Il est normal qu’il y ait un échange d’informations à ce sujet », confie une source proche de la délégation nigérienne.
Un sommet sous haute surveillance
Ce sommet, le deuxième du genre depuis la création officielle de l’AES à Niamey en juillet 2024, se déroule sous haute surveillance dans un contexte sécuritaire tendu.
Il vise à consolider l’unité stratégique du bloc sahélien, qui se présente désormais comme une alternative souverainiste à la CEDEAO.











