La réélection de Jean-Pierre Fabre à la tête de la mairie du Golfe 4 continue de faire jaser. Si le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a été reconduit haut la main, certains observateurs pointent du doigt un soutien “étrangement favorable” venu du camp présidentiel.
Lors du vote, plusieurs conseillers municipaux issus du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), ont apporté leur voix à l’ancien chef de file de l’opposition. Une alliance improbable qui alimente depuis les rumeurs d’un accord politique discret entre l’ANC et UNIR.
Un “deal secret” ? L’ANC dément catégoriquement
Face à la polémique, la réaction du parti orange ne s’est pas fait attendre.
« Jean-Pierre Fabre s’est toujours battu pour la transparence et l’équité. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il va négocier un poste quelconque », a martelé Éric Dupuy, porte-parole de l’ANC, dénonçant des “spéculations sans fondement”.
Pour les proches du maire, cette victoire n’est que la reconnaissance du travail accompli au niveau local, notamment en matière de gestion rigoureuse, de propreté urbaine et de participation citoyenne.
Une lecture politique plus subtile ?
Mais du côté de certains analystes politiques, le soutien d’élus UNIR n’est pas anodin.
« Ce type de vote peut traduire une stratégie de contrôle indirect : garder un certain équilibre au sein des mairies tout en évitant une opposition frontale », confie un politologue basé à Lomé.
Le débat reste ouvert : Jean-Pierre Fabre a-t-il simplement convaincu par son bilan, ou a-t-il bénéficié d’une main tendue stratégique du pouvoir ?
Quoi qu’il en soit, cette réélection redonne une nouvelle visibilité à l’ANC, à un moment où l’opposition peine à se reconstruire sur la scène nationale.

