L’administration américaine a encore durci le ton. Le président Donald Trump a signé, mardi 16 décembre 2025, une nouvelle proclamation présidentielle interdisant l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de sept nouveaux pays, dont ceux de l’Alliance des États du Sahel (AES) : Burkina Faso, Mali et Niger.
À ces trois pays s’ajoutent le Soudan du Sud, la Syrie, le Laos et la Sierra Leone. Les Palestiniens disposant de documents délivrés par l’Autorité palestinienne sont également concernés.
Des interdictions totales, au nom de la “sécurité nationale”
Dans son communiqué publié sur les réseaux sociaux, la Maison Blanche justifie la décision par un objectif clair : « protéger la sécurité des États-Unis ».
Washington évoque des menaces terroristes, des failles dans la coopération sécuritaire et des dysfonctionnements dans la gestion des données biométriques et migratoires.
Les restrictions, désormais totales pour ces pays, bloquent presque toutes les catégories de visas :
- tourisme (B1/B2),
- études et formation (F, M, J),
- immigration familiale ou professionnelle.
Les États du Sahel dans le viseur
Cette décision vise directement les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — le Burkina Faso, le Mali et le Niger — déjà en froid diplomatique avec Washington depuis leur rupture avec la CEDEAO et leur rapprochement avec la Russie.
Pour la Maison Blanche, il s’agit d’une réponse sécuritaire à la montée des groupes armés dans la région et au risque d’infiltration terroriste.
Mais pour de nombreux observateurs, cette proclamation a aussi une portée politique : un signal clair envoyé aux régimes militaires sahéliens jugés « hostiles à l’Occident ».
La Syrie et les Palestiniens également ciblés
La Syrie est à nouveau inscrite sur la liste noire, quelques jours seulement après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre du pays.
Quant aux Palestiniens, Washington leur reproche un manque de garanties sécuritaires dans le traitement de leurs documents de voyage.
Un climat diplomatique tendu
Avec cette nouvelle série de restrictions, les États-Unis portent désormais à près de vingt le nombre de pays dont les ressortissants ne peuvent plus entrer librement sur leur territoire.
Cette politique, initiée dès le premier mandat de Donald Trump, marque le retour assumé d’une approche nationaliste et sécuritaire de l’immigration américaine.
Pour les pays concernés, les répercussions seront lourdes : blocage des mobilités, frein à la coopération universitaire et isolement diplomatique accru.
En résumé
Sept nouveaux pays, dont les trois de l’AES, interdits d’entrée aux États-Unis.
Motif officiel : sécurité nationale.
Mais en toile de fond, une sanction politique envers les régimes sahéliens et leurs alliances stratégiques récentes.











