Une vaste étude menée en Suède vient raviver le débat sur la sécurité des contraceptifs hormonaux. Selon les chercheurs de l’Université d’Uppsala, la pilule progestative seule, aussi appelée “mini-pilule”, serait associée à un risque plus élevé de développer un cancer du sein que les pilules combinées classiques.
En suivant plus de 2 millions de femmes, les scientifiques ont constaté que celles prenant la mini-pilule à base de désogestrel présentaient un risque accru de 21 % de cancer du sein par rapport aux femmes n’utilisant pas de contraception hormonale.
À titre de comparaison, les femmes utilisant la pilule combinée (œstrogène + progestérone) affichaient une hausse du risque d’environ 12 %. En revanche, les implants ou injections à base d’autres progestatifs ne montraient que peu ou pas de risque supplémentaire.
« Le fait que le désogestrel puisse augmenter davantage le risque de cancer du sein que d’autres types de progestérone est une découverte nouvelle et importante », indiquent les auteurs dans la revue JAMA Oncology.
Les chercheurs précisent toutefois qu’il est trop tôt pour modifier les recommandations médicales. Ils appellent à mener d’autres études pour comprendre comment le désogestrel agit sur les tissus mammaires.
Un risque relatif mais réel
Concrètement, le risque global reste faible : les scientifiques estiment qu’il y aurait un cas supplémentaire de cancer du sein pour environ 7 700 utilisatrices de contraceptifs hormonaux.
Ce qu’il faut retenir
Les experts rappellent que le bénéfice contraceptif de ces pilules demeure largement supérieur au risque pour la plupart des femmes. Cependant, il est recommandé de consulter son médecin pour choisir la méthode la mieux adaptée à son profil, notamment en cas d’antécédents familiaux de cancer du sein.


