Une jeune femme togolaise de 19 ans a perdu la vue après avoir été attaquée à l’acide par l’ex-compagne de son petit ami selon plusieurs témoignages des proches sur les réseaux sociaux. Le drame, survenu en août 2025, continue de provoquer une onde de choc dans l’opinion publique .
Une attaque née de la jalousie
D’après les premières investigations, la jeune femme vivait depuis plusieurs mois avec son compagnon, un charpentier de 25 ans, dont elle attendait un enfant. L’ex-compagne de ce dernier, mère de deux enfants, aurait nourri une jalousie grandissante depuis leur séparation.
Le 15 août dernier, celle-ci se serait rendue au domicile du couple sous prétexte d’une visite amicale. Ignorant tout danger, la victime l’aurait invitée à entrer. C’est à ce moment-là que l’agresseuse lui aurait jeté de l’acide au visage, la brûlant grièvement avant de prendre la fuite.
« Elle a crié, j’ai accouru, son visage était en feu… je n’oublierai jamais cette image », confie un voisin encore sous le choc.
Aveugle, mais en vie : le long combat d’une survivante
Transportée d’urgence à l’hôpital, la jeune femme a subi de multiples interventions chirurgicales. Malgré les efforts des médecins, elle a perdu la vue. Son visage, entièrement bandé, symbolise aujourd’hui la violence extrême que peuvent subir certaines femmes.
L’auteure présumée de l’agression a été interpellée et placée en détention, selon les autorités. Une enquête est en cours pour déterminer le degré de préméditation.
Son compagnon, bouleversé, a pris la parole sur TikTok, déclarant vouloir « se battre pour que justice soit faite » et financer les soins médicaux de sa conjointe. Il a également lancé un appel à la solidarité nationale pour l’aider à couvrir les coûts hospitaliers.
« Je ne l’abandonnerai pas, même si elle ne voit plus. C’est la mère de mon enfant et la femme que j’aime », a-t-il déclaré dans une vidéo devenue virale.
Un drame qui relance le débat sur les violences conjugales
Cette affaire relance le débat sur la recrudescence des violences conjugales et les crimes passionnels au Togo. Des organisations féministes appellent à un renforcement des lois et des campagnes de sensibilisation contre la jalousie possessive et la vengeance sentimentale.
« Ce n’est pas de l’amour, c’est une logique de domination et de destruction », a réagi une militante du Mouvement des femmes pour la dignité (MFD).


