Le processus de renouvellement des exécutifs communaux au Togo, entamé du 15 au 17 octobre 2025, connaît ses premières turbulences. Alors que plusieurs communes ont déjà désigné leurs nouveaux maires dans le calme, la commune de Golfe 6, située dans le canton de Baguida, s’est distinguée ce jeudi par un incident de taille : les chefs traditionnels ont claqué la porte en plein scrutin, rapporte le média Miadebenou .
Un processus démocratique sous tension
Ces élections locales marquent une étape décisive dans la décentralisation togolaise, près de six ans après les premiers scrutins municipaux pluralistes de 2019.
Elles visent à renforcer la proximité entre citoyens et élus, à travers le renouvellement des équipes communales dans les 117 communes du pays.
Mais à Golfe 6, la situation a rapidement dégénéré.
Les chefs traditionnels, garants de la légitimité communautaire, ont refusé d’assister à une élection qu’ils jugent « contraire à leur consentement », selon leurs propres mots.
“Nous nous sentons trahis”
Le porte-parole des autorités traditionnelles a déclaré :
« Lorsqu’on travaille avec quelqu’un pour un objectif précis, et qu’un changement survient, cette personne doit vous en informer. Dans cette salle, nous nous sentons trahis. »
Ce départ collectif a entraîné une suspension temporaire du processus électoral, le temps de calmer les tensions et de rechercher un consensus.
Me Kokou AMENYENOU élu maire après une élection
Face à cette impasse, le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Gouvernance Locale et des Affaires Coutumières est intervenu pour rétablir l’ordre et permettre la reprise du scrutin, a précisé la même source.
À l’issue du vote, Me Kokou AMENYENOU, candidat du parti UNIR, a été élu maire de la commune Golfe 6 avec 16 voix sur 19, contre 3 voix pour son adversaire, Monsieur KPETIGO Koffi, représentant du regroupement DMP.
Cette victoire marque une nouvelle étape dans la gouvernance locale, malgré les turbulences qui ont entouré le processus.


