Le Ghana franchit un pas historique vers une éducation plus inclusive et enracinée. Désormais, de la maternelle à la 3ᵉ année du primaire, les cours seront dispensés dans les langues locales telles que le twi, l’ewe, le dagbani ou encore le ga.
Une réforme audacieuse, portée par la conviction qu’un enfant apprend mieux lorsqu’il pense et s’exprime dans la langue de son quotidien.
Apprendre dans sa langue, comprendre plus vite
Les études pilotes menées dans plusieurs régions du pays ont révélé un constat clair : les élèves progressent plus rapidement en lecture et en écriture lorsqu’ils apprennent dans leur langue maternelle.
« Quand l’enfant comprend la langue locale, il apprend plus vite », confie un enseignant de Kumasi.
Même son de cloche du côté des experts : « Lorsqu’un enfant apprend dans la langue qu’il parle à la maison, son intelligence se déploie plus vite », souligne un linguiste de l’Université du Cap Coast.
Une réforme culturelle autant que pédagogique
Au-delà des bénéfices scolaires, cette politique incarne une renaissance culturelle. Elle vise à redonner toute leur place aux langues africaines dans le savoir, la science et la transmission des valeurs.
Pour le Ghana, c’est une manière de bâtir une modernité enracinée dans son identité : apprendre dans sa langue, c’est apprendre avec le cœur.


