Le rappeur Booba a été placé en garde à vue à Paris ce mercredi dans le cadre d’une enquête pour harcèlement moral et cyberharcèlement, à la suite d’une plainte déposée par Gims et son épouse Demdem.
L’affaire marque un nouvel épisode explosif dans la longue rivalité entre les deux figures majeures du rap français.
Une plainte vieille d’un an
Selon une source proche du dossier, la garde à vue de Booba, de son vrai nom Élie Yaffa, entre dans le cadre d’une procédure ouverte depuis septembre 2024, après la plainte du couple Gims.
Le rappeur de 48 ans, déjà mis en examen dans une autre affaire de harcèlement visant l’influenceuse Magali Berdah, est entendu pour des publications et propos jugés insultants et répétitifs.
Les plaignants affirment que Booba « s’attaque à eux depuis six ans », entraînant un « cyberharcèlement massif » de la part de ses fans.
Ils citent notamment des publications tournant en dérision le physique de Gims, la diffusion de photos sans lunettes et des attaques ciblant Demdem, sa femme.
“Dolce Camara”, le titre de la discorde
Au cœur de la plainte figure également le morceau « Dolce Camara », sorti en 2024, dans lequel Booba chante :
« On les aime fraîches, bien michtos, qui savent accueillir comme Demdem. »
Pour l’avocat de Gims, cette phrase illustre un harcèlement public et persistant, accentué par les moqueries en ligne.
De son côté, la défense de Booba invoque la liberté d’expression artistique, estimant qu’il serait « inquiétant que des créations musicales soient poursuivies au pénal ».
Une rivalité devenue affaire d’État médiatique
Depuis plusieurs années, Booba s’est érigé en pourfendeur des “influvoleurs”, ces influenceurs qu’il accuse d’escroquer les internautes.
Mais ses attaques répétées contre des personnalités comme Magali Berdah ou Gims ont fini par lui valoir plusieurs procédures judiciaires simultanées.
Gims et Demdem affirment vivre un « cauchemar médiatique » qui aurait nui à leurs revenus et affecté leurs enfants.
Booba, lui, continue de défendre une posture de “lanceur d’alerte du rap game”, revendiquant son franc-parler comme une arme contre « l’hypocrisie du show-business ».


