À quelques jours des célébrations de fin d’année, le gouvernement togolais a lancé ce lundi l’Opération Kèligou 2, un vaste dispositif de sécurité visant à garantir un climat apaisé sur l’ensemble du territoire.
La cérémonie de lancement, présidée par le ministre de la Sécurité, le Colonel Calixte Madjoulba, a réuni plusieurs membres du gouvernement, dont le Colonel Hodabalo Awaté, ministre de l’Administration territoriale, Yawa Kouigan, ministre de la Communication, et la gouverneure du Grand Lomé.
Un dispositif national renforcé
Cette opération marque la continuité d’une stratégie amorcée fin 2024, lorsque la première phase de Kèligou avait permis de sécuriser les fêtes dans la sérénité et de renforcer la confiance entre forces de l’ordre et populations.
Forte de cette réussite, l’édition 2025-2026 se veut plus ambitieuse, combinant prévention, anticipation et répression ciblée des menaces potentielles.
Le plan couvre un large éventail de risques :
- la gestion des grands rassemblements festifs ;
- la lutte contre l’insécurité routière et la criminalité transfrontalière ;
- la surveillance du littoral et des zones frontalières ;
- la prévention des menaces terroristes et extrémistes.
Toutes les composantes de la sécurité nationale — Police, Gendarmerie, Sapeurs-pompiers, Sécurité routière, unités spécialisées contre la cybercriminalité et le trafic de drogue — sont mobilisées.
Nouveauté : l’Unité spéciale des garde-côtes togolaises
L’un des points forts de cette seconde phase réside dans l’entrée en action de l’Unité spéciale des garde-côtes, opérationnelle depuis janvier 2024.
Cette nouvelle composante aura pour mission de sécuriser les eaux territoriales, de lutter contre la criminalité maritime et de protéger l’économie bleue, secteur stratégique pour le Togo.
Résultats encourageants
Déployée sur le terrain depuis le 3 décembre 2025, l’opération a déjà fait ses preuves à l’occasion de plusieurs événements majeurs, comme le 9ᵉ Congrès panafricain de Lomé et la 20ᵉ Foire internationale de Lomé.
Les autorités constatent déjà une baisse de la criminalité et des accidents de la route, fruits d’une meilleure coordination entre services, d’un maillage territorial accru et d’outils de prévention modernisés.
Une sécurité participative
Le ministre Calixte Madjoulba a rappelé que la sécurité reste une responsabilité partagée :
« L’État a pour devoir de protéger les citoyens, leurs biens et les institutions. Mais cette mission ne peut réussir sans l’implication active des populations », a-t-il déclaré.
Au-delà du déploiement des forces, le gouvernement insiste sur une présence visible, dissuasive et rassurante, dans le strict respect des droits humains.
L’objectif : permettre à chaque Togolais de célébrer les fêtes dans la paix et la confiance.











