Les escroqueries spirituelles refont surface au Togo sous une forme plus sournoise. Plusieurs citoyens affirment avoir reçu ces derniers jours des appels suspects de prétendus marabouts ou hommes de Dieu, leur annonçant qu’une personne aurait “apporté leur photo pour leur nuire”.
Le scénario est bien ficelé. Le faux marabout commence par un discours inquiétant : “Quelqu’un veut te bloquer, j’ai vu ton visage dans une consultation spirituelle.”
L’objectif est clair : faire peur et déstabiliser la victime pour mieux la manipuler.
Le piège de l’argent facile
Rapidement, le marabout demande de l’argent pour un “rituel de protection” ou une “purification urgente”.
Le montant varie selon la réaction de la victime. Plus la peur s’installe, plus la somme réclamée augmente.
Dans certains cas, l’escroc promet de révéler le nom de la “personne malveillante” — mais toujours contre paiement.
Et même après avoir reçu l’argent, il continue de rappeler pour réclamer de nouveaux frais.
En réalité, tout est inventé : aucun rituel, aucune photo, aucun danger spirituel. Le seul but est de soutirer de l’argent.
Les variantes du piège
Outre les faux marabouts, les arnaqueurs utilisent d’autres stratagèmes :
- Le faux accident : on vous appelle en urgence pour dire qu’un proche a eu un accident et qu’il faut envoyer de l’argent pour l’hôpital.
- Le faux enlèvement : un message ou un appel prétend qu’un membre de la famille est kidnappé et qu’une rançon est exigée immédiatement.
Ces appels reposent sur la panique et l’urgence fabriquée.
Les autorités appellent à la vigilance
Les services de sécurité rappellent quelques règles essentielles :
- Ne jamais transférer d’argent sans avoir vérifié la situation.
- Ne jamais communiquer vos codes personnels.
- En cas d’appel suspect, raccrochez immédiatement et prévenez la police.
Chaque jour, de nouvelles victimes tombent dans ces pièges. Mais la prudence reste la meilleure protection.
Avant de payer, avant de croire, vérifiez. Car la peur est l’arme des escrocs — la vigilance, celle des citoyens avertis.











