Scène surréaliste ce jeudi au cœur de la capitale congolaise. Un braquage spectaculaire à l’agence Rawbank de la Place Victoire a semé la panique dans tout le quartier. Des hommes lourdement armés ont pris d’assaut la banque en pleine journée, déclenchant une opération policière d’envergure qui a paralysé le centre-ville pendant plusieurs heures.
Les forces de l’ordre, appuyées par des véhicules blindés, ont rapidement bouclé le périmètre. Après plusieurs heures d’échanges de tirs et de négociations, les assaillants ont été neutralisés et les otages libérés sains et saufs, selon les autorités congolaises.
Mais un détail a particulièrement attiré l’attention : parmi les suspects figure une femme d’origine congolaise, présentée comme résidente en Allemagne, nommée Honorine Porsche. Revenu à Kinshasa seulement cinq jours avant l’attaque, elle est soupçonnée d’avoir planifié le braquage.
Les images de son arrestation, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont déclenché un véritable torrent de réactions. Les enquêteurs affirment qu’elle a été interpellée armée d’un fusil sur les lieux, mais l’intéressée nie catégoriquement les faits.
Dans une vidéo amateur tournée dans les locaux de la police, Honorine Porsche se défend :
“J’habite en Allemagne, je ne suis pas venue pour voler. Mon arme était un jouet. C’était un malentendu.”
Une explication jugée “peu crédible” par les autorités, qui la considèrent comme le cerveau d’une opération savamment organisée.
Selon le cabinet de la vice-ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, l’intervention conjointe des services de sécurité a permis de neutraliser l’ensemble des assaillants et de rétablir l’ordre public à la Place Victoire.
“Grâce à la réaction rapide de la Police nationale congolaise, la situation est désormais sous contrôle”, a précisé le communiqué officiel.
Cette affaire rappelle étrangement le scénario du film « À bout (Straw) », dans lequel Janiyah, une mère célibataire acculée par la précarité et l’urgence de soigner sa fille, se retrouve accusée à tort de braquer une banque.
Comme dans cette fiction, l’histoire d’Honorine Porsche oscille entre drame personnel et incompréhension collective. Dans les deux cas, la frontière entre victime et coupable semble se brouiller, et la tension entre détresse humaine et machine policière crée une atmosphère digne d’un thriller social. Reste à savoir si, à Kinshasa, la réalité rejoindra la fiction ou si le scénario prendra une tournure encore plus inattendue.


