À l’heure où l’intelligence artificielle bouleverse les pratiques médiatiques, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) tire la sonnette d’alarme. L’institution a lancé, le lundi 23 décembre à Lomé, un séminaire de deux jours consacré à la lutte contre la désinformation générée par les outils d’IA. Une seconde session est prévue à Kara les 22 et 24 janvier 2026.
Ce programme de renforcement de capacités réunit les responsables de rédaction, journalistes et communicateurs venus des médias publics et privés. L’objectif : outiller les professionnels à détecter les contenus falsifiés, comprendre les mécanismes de manipulation algorithmique et maîtriser les dispositifs de vérification numérique.
Le président de la HAAC, Pitalounani Telou, a rappelé que la désinformation constitue aujourd’hui « une menace directe pour la stabilité sociale et la crédibilité du journalisme ». Il a notamment dénoncé la circulation d’images et de vidéos générées artificiellement lors des manifestations de juin dernier, ayant provoqué la convocation de plusieurs organes de presse.
Reconnaissant que l’intelligence artificielle offre aussi des opportunités en matière d’analyse et de veille médiatique, la HAAC plaide pour un usage encadré et responsable.
« L’IA ne doit pas remplacer le discernement humain, mais le compléter », a souligné M. Telou, avant d’encourager la formation continue et l’éthique professionnelle comme premières lignes de défense contre les fake news.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de promotion de la qualité de l’information et de la confiance numérique. Les ateliers régionaux permettront d’identifier des référents médias chargés de veiller à la détection et à la prévention de la désinformation dans leurs rédactions respectives.











