Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part lundi 10 novembre à Abu Dhabi (Émirats arabes unis) au Forum sur le commerce et l’investissement au Tchad, consacré à la mise en œuvre du plan de transformation structurelle “Tchad Connexion 2030”.
L’événement, initié par le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, a réuni dirigeants politiques, acteurs économiques et investisseurs venus d’Afrique et du monde arabe autour d’un objectif commun : accélérer la connexion des économies africaines.
Une nouvelle ère d’intégration africaine
Dans son intervention, Faure Gnassingbé a salué la portée stratégique du projet tchadien, qu’il a qualifié de “vision d’intégration par la connexion”, avant de souligner les synergies possibles avec les réformes menées au Togo.
“Cette initiative ouvre une ère nouvelle où la transformation passe par la connexion — à travers nos infrastructures énergétiques, logistiques, économiques et sociales, notre capital humain et notre gouvernance”, a déclaré le chef de l’État.
“Au Togo, chaque corridor devient un lien de souveraineté, chaque réforme une source de confiance, chaque projet un facteur de valeur sur le territoire africain”, a-t-il ajouté.
Un enjeu continental et global
Selon lui, le développement du Sahel dépasse les frontières nationales :
“La prospérité du Sahel est une condition de stabilité pour toute l’Afrique. Ce qui se joue ici touche à la sécurité alimentaire, à la résilience climatique et à la cohésion de nos sociétés”, a-t-il insisté.
Le dirigeant togolais a ainsi appelé à une “coalition solidaire” d’investisseurs africains, arabes et internationaux, afin de transformer le Sahel en “moteur de croissance et non en angle mort du développement”.
Souveraineté collective et capital africain
Le Président togolais a également mis l’accent sur la nécessité pour l’Afrique de bâtir sa propre autonomie financière.
“Connecter l’Afrique, c’est bâtir une souveraineté collective. Connecter, c’est relier nos peuples, nos infrastructures et nos marchés, réduire les distances physiques, mais aussi les distances de confiance.”
Et de conclure :
“L’Afrique doit mobiliser son propre capital pour financer son avenir. Nos ressources existent : dans nos fonds souverains, nos fonds de pension, notre épargne domestique et notre diaspora. Il faut désormais les orienter vers des investissements productifs et partagés.”


