Climat de confusion ce dimanche matin à Cotonou. Des militaires béninois sont apparus à la télévision nationale pour annoncer qu’ils ont « démis de ses fonctions » le président Patrice Talon, en poste depuis près de dix ans.
Le groupe, dirigé par le lieutenant-colonel Pascal Tigri, s’est présenté comme le « Comité militaire pour la refondation ».
Peu avant cette annonce, des tirs nourris avaient été entendus aux abords du Camp Guezo, près de la résidence présidentielle.
L’ambassade de France a confirmé l’incident dans un message d’alerte à ses ressortissants :
« Des coups de feu ont été signalés à Camp Guezo, à proximité du domicile du président de la République, M. Patrice Talon. Par mesure de sécurité, nous vous invitons à rester à votre domicile jusqu’à nouvel ordre. »
Les auteurs du coup de force justifient leur action par les « dérives multiples du régime Talon », évoquant la détérioration de la sécurité dans le nord du pays et les arrestations massives de citoyens.
Ce soulèvement survient à quelques mois de la présidentielle d’avril 2026, à laquelle Patrice Talon avait déclaré ne pas se représenter.
L’armée reste divisée, et aucune communication officielle du gouvernement n’avait été publiée en fin de matinée.
La situation demeure confuse, tandis que la communauté internationale appelle à la retenue et à la vigilance.











