La 25e édition du concours Miss Univers, organisée en Thaïlande, a été marquée par une série de polémiques sans précédent. Malgré les tensions, Fatima Bosch, représentante du Mexique, a remporté la couronne, devenant ainsi la quatrième Miss Univers mexicaine de l’histoire.
Quelques semaines avant la finale, la jeune femme avait provoqué un tollé en quittant une cérémonie officielle après avoir été publiquement réprimandée par un organisateur thaïlandais, Nawat Itsaragrasil. Ce dernier, connu pour son ton autoritaire, l’avait menacée de disqualification pour n’avoir pas publié certains contenus promotionnels. Plusieurs candidates avaient alors quitté la salle en solidarité.
L’incident a conduit à une crise interne : deux juges ont démissionné, dont l’un a accusé les organisateurs de manipuler les résultats. En réponse, le comité Miss Univers a nié toute irrégularité et a envoyé une délégation internationale pour reprendre la main sur l’événement.
Cette édition mouvementée intervient dans un contexte de transition à la tête de l’organisation. L’ancienne PDG, Anne Jakrajutatip, une femme transgenre thaïlandaise, a quitté ses fonctions peu avant la compétition, laissant la direction au diplomate guatémaltèque Mario Bucaro. Sous sa direction, le concours a voulu renforcer son image inclusive : participation ouverte aux femmes mariées, aux mères et aux personnes transgenres, sans limite d’âge.
Mais les divisions culturelles entre les équipes thaïlandaises et mexicaines ont accentué la confusion. Certains observateurs évoquent un choc de valeurs entre la vision marchande et connectée des Thaïlandais, centrée sur les réseaux sociaux et le e-commerce, et la conception plus traditionnelle des Latino-Américains, qui voient encore Miss Univers comme un symbole de glamour et de télévision.
Malgré les controverses, la finale s’est déroulée dans une ambiance électrique. Derrière la gagnante mexicaine, la Thaïlandaise Praveenar Singh a décroché la deuxième place, suivie du Venezuela, des Philippines et de la Côte d’Ivoire.
Alors que les audiences télévisées déclinent, Miss Univers cherche désormais à se réinventer à l’ère de TikTok, tout en essayant de préserver son image d’empowerment féminin. Comme l’a rappelé Paula Shugart, ancienne présidente de l’organisation :
« Miss Univers ne vaut rien si elle n’élève pas et ne soutient pas les femmes qui y participent. »











