À 25 ans, Victoire Becquart s’élance seule à vélo depuis Bruxelles pour rejoindre le Togo. Derrière ce périple de 9 000 kilomètres, une mission : aider à reconstruire la Maison Béthanie, un orphelinat à Lomé, tout en racontant les visages et les histoires d’humanité qu’elle croisera sur son chemin.
« Je pars pour la plus grande aventure de ma vie. C’est à la fois excitant et terrifiant », confie la jeune journaliste, le sourire mêlé d’appréhension.
Ce projet, Victoire le mûrit depuis deux ans. Fille d’une famille profondément engagée dans la solidarité — ses parents, Cyril et Anne-Françoise, œuvrent depuis longtemps avec l’association chrétienne Fondacio — elle a grandi dans un univers où servir et partager vont de pair.
Très tôt, elle découvre la puissance du lien humain lors d’un voyage en sac à dos à travers l’Asie du Sud-Est. De là naît sa vocation : un journalisme porteur d’espérance, mêlant image, récit et engagement. Passionnée de cyclisme, membre d’une équipe féminine amateur, elle décide d’unir ses deux amours — le sport et la solidarité — dans un même projet.
Une destination qui a du sens
Le Togo s’impose naturellement. Par le biais de sa mère, Victoire apprend l’histoire de Ria, une Belge partie fonder un dispensaire à Lomé, et de Sœur Victoire, religieuse togolaise qui a ouvert un refuge pour enfants orphelins. Ensemble, elles ont créé la Maison Béthanie, aujourd’hui menacée de fermeture faute de locaux conformes aux normes de l’UNICEF.
« Je me suis dit : c’est là que je veux aller. Et si je pouvais transformer mon défi un peu fou en un geste concret ? », raconte-t-elle.
Le 26 octobre 2025, jour de son départ, une cagnotte en ligne sera lancée pour financer la construction de nouveaux dortoirs.
Un défi préparé dans les moindres détails
Avant de se lancer, Victoire a longuement préparé son expédition : apprentissage de la mécanique, choix d’un vélo robuste et léger, équipement adapté à la chaleur et aux imprévus, et même un système de géolocalisation pour rassurer ses proches.
Récemment, elle a participé au Tour de Normandie amateur, cinq jours de course intense pour tester son endurance.
Plus qu’un voyage : une mission humaine
Son périple sera aussi un reportage : Victoire documentera chaque étape à travers photos, vidéos et récits, pour donner la parole à celles et ceux qu’elle rencontrera.
« Dans l’impossible, il y a possible. Et c’est cela qu’il faut faire revenir », affirme-t-elle, déterminée à transformer son rêve en acte solidaire.
À travers ce voyage, Victoire veut inspirer, relier et rappeler qu’au bout de chaque route, il y a un visage, une histoire, une espérance.











