La situation à la prison civile de Lomé devient de plus en plus préoccupante. La grève de la faim entamée par des détenus politiques prend une tournure alarmante avec l’arrivée de deux nouveaux participants, Dina Massahoudou et l’artiste engagé Wattara Fadel, hospitalisé au CHU Sylvanus Olympio. Le mouvement compte désormais 39 grévistes.
Cette mobilisation, commencée il y a plusieurs semaines, dénonce la détention prolongée de prisonniers d’opinion et les conditions de vie jugées inhumaines. Certains participants en sont à plus d’un mois de jeûne, souffrant de troubles cardiaques, d’hypotension et de pertes de connaissance, nécessitant des évacuations médicales répétées vers le CHU.
Malgré la dégradation de leur santé, les grévistes affirment leur détermination pacifique à poursuivre le mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, notamment la libération de tous les détenus politiques, le respect des décisions de justice et un accès à des soins médicaux indépendants.
L’entrée en grève de Wattara Fadel, depuis son lit d’hôpital, est perçue comme un geste symbolique fort. L’artiste, connu pour son engagement social, transforme sa souffrance en un cri de dignité et de résistance pacifique. À ses côtés, Dina Massahoudou renforce la dimension collective de ce mouvement qui, selon plusieurs observateurs, met à nu une crise humanitaire et politique au Togo.
Des organisations locales et internationales de défense des droits humains appellent les autorités togolaises à garantir un accès immédiat aux soins, à mettre fin aux pressions exercées sur les détenus, et à ouvrir un dialogue constructif pour éviter un drame.











