Les ministres de l’Économie et des Finances du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont officiellement lancé cette semaine la Banque confédérale d’investissement et de développement de l’Alliance des États du Sahel (BCID-AES).
Cette signature marque une étape majeure dans la consolidation économique de l’alliance, qui entend désormais financer ses propres projets et renforcer son autonomie financière.
« Une étape décisive a été franchie », a déclaré Ali Lamine Zeine, ministre nigérien de l’Économie et des Finances. Il a souligné que cette nouvelle institution sera « le véhicule de notre autonomie décisionnelle » et permettra aux pays membres de mobiliser des fonds selon leurs propres normes et priorités.
Son homologue burkinabè a insisté sur le rôle de la BCID-AES dans le financement de projets structurants dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture et de l’industrie.
La banque sera dotée d’un capital initial de 500 milliards de francs CFA, alimenté par un prélèvement confédéral permanent destiné à assurer sa durabilité.
La nomination prochaine de ses dirigeants et la mobilisation de financements complémentaires figurent parmi les prochaines étapes.
Cependant, la création de cette nouvelle structure pose la question de la coopération future entre les États de l’AES et la Banque d’investissement de la CEDEAO, avec laquelle des liens subsistent encore.











