Le Togo et le Mozambique franchissent une nouvelle étape dans la coopération africaine en matière de cybersécurité. Les deux pays ont signé en début de semaine, à Maputo, un protocole d’accord bilatéral pour renforcer la sécurité et la résilience de leurs systèmes numériques nationaux.
Le Togo était représenté par Gwaliba Gbota, directeur général de l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCy). L’accord couvre plusieurs volets : renforcement des capacités techniques, échange d’expertise, et coordination des dispositifs de veille et de réponse aux incidents.
Un partenariat stratégique pour la résilience numérique
Ce partenariat vise à mutualiser les connaissances et à améliorer la coopération technique entre les équipes nationales de cybersécurité. Il permettra aussi la mise en place d’une veille conjointe sur les menaces émergentes et le développement de solutions locales adaptées aux réalités africaines.
Le Togo, un acteur crédible dans le domaine
Le Togo s’est positionné comme l’un des pays africains les plus dynamiques en matière de cybersécurité. En mai 2024, il a lancé sa Stratégie nationale de cybersécurité 2024–2028, et l’ANCy a digitalisé plusieurs de ses services début 2025 pour faciliter la gestion des incidents et améliorer la relation avec les usagers.
Ces réformes s’inscrivent dans une démarche plus large de modernisation de l’administration publique et de sécurisation des infrastructures numériques. Grâce à ces efforts, le pays figure désormais au deuxième palier de l’Indice global de cybersécurité, gagnant ainsi en crédibilité auprès des acteurs de la fintech, des services numériques et des opérateurs d’infrastructures.
Selon Interpol, les cyberattaques ont causé plus de 3 milliards de dollars de pertes entre 2019 et 2024 en Afrique. Dans ce contexte, les coopérations régionales, à l’image de l’accord Togo–Mozambique, apparaissent essentielles pour limiter les risques, renforcer la souveraineté numérique et protéger les économies africaines.











