À Hong Kong, les opérations de lutte contre l’incendie qui a ravagé mercredi 26 novembre un vaste complexe résidentiel dans le quartier de Tai Po, au nord de la ville, sont désormais achevées.
Selon les autorités locales, au moins 128 personnes ont perdu la vie dans ce sinistre, le plus meurtrier que la région ait connu depuis plusieurs décennies.
Les pompiers ont annoncé avoir éteint les dernières flammes dans la matinée du vendredi 28 novembre, après plus de trente-six heures d’efforts ininterrompus. Le feu, déclenché en plein après-midi dans un ensemble de huit immeubles datant de 1983, a surpris des centaines d’habitants, dont une majorité de personnes âgées, d’enfants et d’aides à domicile.
Les secours ont indiqué avoir retrouvé des dizaines de corps carbonisés dans les étages supérieurs.
« Nous avons découvert quarante nouvelles victimes supplémentaires dans la nuit », a précisé le chef de la sécurité, Chris Tang, portant le bilan provisoire à 128 morts et 79 blessés, dont plusieurs pompiers.
Près de 89 victimes n’ont pas encore été identifiées.
Des systèmes d’alarme défaillants
Les témoignages d’habitants confirment que les alarmes incendie n’ont pas retenti, ce qui aurait retardé l’évacuation.
Le chef des pompiers, Andy Yeung, a reconnu devant la presse que « les systèmes d’alarme dans les huit bâtiments ne fonctionnaient pas correctement ».
Certains résidents ont dû frapper aux portes pour prévenir leurs voisins du danger.
Une solidarité immédiate
Dans les heures suivant la catastrophe, une vaste chaîne de solidarité s’est organisée autour du site.
Des restaurants ont offert des repas gratuits, un hôtel a mis 160 chambres à disposition, et des dons de vêtements et de nourriture affluent de toute la ville.
Les survivants ont été accueillis dans des écoles et des centres d’hébergement où ils tentent de reconnaître leurs proches disparus à partir de photos.
Une enquête ouverte
Les premiers éléments de l’enquête évoquent la présence de matériaux hautement inflammables, notamment du polystyrène, utilisés dans des travaux de rénovation en cours depuis plus d’un an.
Le dirigeant de Hong Kong, John Lee, a ordonné une inspection générale des chantiers de rénovation de la ville, tandis que le numéro deux du gouvernement, Eric Chan, a jugé « impératif d’accélérer la transition vers les échafaudages métalliques », plus sûrs en cas d’incendie.











