Cheikh Touré, un jeune footballeur sénégalais de moins de 20 ans, a été retrouvé mort au Ghana après avoir répondu à une prétendue offre de recrutement. Parti plein d’espoir, il a été victime d’un réseau de faux agents sportifs.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Cheikh s’était rendu à Kumasi, à 250 km d’Accra, pour rencontrer des “recruteurs” qui lui promettaient un contrat dans un club marocain. Mais derrière ces promesses dorées se cachaient des ravisseurs.
Sa mère, installée à Yeumbeul, dans la banlieue de Dakar, affirme avoir envoyé 650 000 FCFA à ces individus pour “frais de transfert”. Quelques jours plus tard, elle recevait l’impensable : les photos du corps sans vie de son fils, tué dans des conditions atroces.
Enquête conjointe entre Dakar et Accra
Le drame a bouleversé les opinions publiques au Sénégal et au Ghana. Les deux gouvernements ont annoncé l’ouverture d’enquêtes conjointes pour identifier et interpeller les responsables de ce meurtre.
“Nous ferons toute la lumière sur cette affaire, et les coupables seront punis avec la plus grande rigueur”, a déclaré une source proche du ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Un fléau qui gangrène le football africain
L’affaire met une nouvelle fois en lumière les réseaux mafieux qui exploitent le rêve des jeunes footballeurs africains en quête d’un avenir professionnel. Ces “agents fantômes” opèrent souvent via les réseaux sociaux, promettant des essais à l’étranger contre d’importantes sommes d’argent.
Cheikh Touré rêvait d’Europe. Il n’aura trouvé que la mort, au bout d’une promesse brisée.


