Le Burkina Faso a libéré les 11 membres de l’armée de l’air nigériane arrêtés à Bobo-Dioulasso, neuf jours après leur détention, à la suite d’une intervention diplomatique de haut niveau menée par Abuja.
Cette issue marque une désescalade bienvenue dans une tension bilatérale qui menaçait de se transformer en crise diplomatique entre les deux pays voisins d’Afrique de l’Ouest.
Une libération après des pourparlers constructifs
La décision a été prise après la visite à Ouagadougou d’une délégation nigériane conduite par le ministre des Affaires étrangères Yusuf Maitama Tuggar.
La mission, composée de responsables du ministère de la Défense et du quartier général de la NAF, a rencontré le président Ibrahim Traoré et d’autres hauts responsables burkinabè.
Les échanges ont porté sur l’apaisement des tensions, la consolidation de la confiance et la réaffirmation du respect des protocoles militaires et des règles de l’aviation internationale.
Un contexte régional sous tension
L’incident s’était produit lorsque un avion C-130 de la Nigerian Air Force avait effectué un atterrissage d’urgence à Bobo-Dioulasso sans autorisation préalable.
Les autorités burkinabè avaient dénoncé une violation de souveraineté, tandis que le Nigeria évoquait un arrêt technique de précaution, conforme aux procédures de sécurité aérienne.
L’épisode est survenu dans un climat régional tendu, marqué par la sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO et la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), bouleversant les équilibres diplomatiques dans la sous-région.
Abuja présente ses excuses
À l’issue des discussions, le ministre nigérian des Affaires étrangères a reconnu des erreurs administratives dans l’autorisation de vol et a présenté des excuses officielles au gouvernement burkinabè.
Il a salué la coopération des autorités de Ouagadougou, soulignant la volonté partagée de maintenir des relations fraternelles et d’affronter ensemble les défis sécuritaires communs.











