En République démocratique du Congo (RDC), le mystère s’éclaircit enfin autour du sort de plusieurs généraux et officiers supérieurs interpellés ces derniers mois. Selon un communiqué officiel, tous ont été placés en résidence surveillée, sous contrôle militaire strict, mais demeurent à la disposition de la justice.
Ces arrestations, entamées en juillet et prolongées jusqu’en octobre, avaient alimenté les rumeurs les plus diverses — certains évoquant des tentatives de coup d’État ou des manœuvres internes contre le pouvoir du président Félix Tshisekedi.
Un dossier explosif pour l’armée congolaise
Le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge, a confirmé que les officiers sont poursuivis pour des faits « hautement répréhensibles, liés à la sécurité de l’État ».
« Leur détention est prolongée conformément à la loi, à la demande du parquet militaire », a-t-il précisé, sans livrer de détails sur le fond du dossier.
Parmi les personnalités concernées figure notamment le général Christian Tshiwewe, ancien chef d’état-major des armées, dont le nom revient avec insistance dans cette affaire sensible.
Sous surveillance mais « dans des conditions acceptables »
Après des semaines de silence, des défenseurs des droits humains ont pu rendre visite aux officiers assignés à résidence. Paul Nsapu, président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), a assuré que :
« Tous sont vivants, en bonne santé, et suivis médicalement. Les conditions n’ont rien à voir avec celles des centres de détention classiques. »
Les officiers ont également exprimé le souhait de pouvoir rencontrer leurs épouses. La CNDH a promis de suivre les procédures judiciaires de près et de déployer des observateurs lors des futurs procès.
En attente de procès
Aucune date n’a encore été fixée pour la comparution devant la Haute Cour militaire. Mais selon plusieurs sources proches du dossier, la justice militaire souhaite instruire l’affaire à huis clos, au regard de sa portée politique et sécuritaire.











