En mission de sensibilisation au Togo, la Cour de justice de la CEDEAO a tenu, ce mercredi, un forum à l’Université de Lomé réunissant avocats, universitaires et étudiants en droit.
Cette rencontre, présidée par le juge Ricardo Cláudio Monteiro Gonçalves, président de la Cour, s’est déroulée en présence du bâtonnier de l’ordre des avocats du Togo, avec pour ambition de rapprocher la juridiction communautaire des praticiens du droit.
Rapprocher la Cour des citoyens
Ouvrant les travaux, Dr Yaouza Ouro-Sama, greffier en chef de la Cour, a rappelé l’importance de mieux faire connaître le rôle et les compétences de cette institution judiciaire régionale, encore méconnue de nombreux citoyens malgré plus de deux décennies d’activité.
L’objectif du forum, a-t-il expliqué, est de renforcer la compréhension des procédures, de favoriser un accès plus aisé à la justice communautaire et de rappeler que la Cour « n’est pas une juridiction d’appel, mais une instance complémentaire garantissant les droits fondamentaux ».
Un message bien accueilli par Me Claude Folly Adama, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Togo, qui a salué une « initiative salutaire » tout en soulignant la nécessité de mieux former les avocats pour accompagner efficacement les justiciables dans leurs démarches devant la Cour.
Selon lui, « l’intégration juridique ne se décrète pas, elle se construit ».
Vers une meilleure appropriation du droit communautaire
Prenant la parole, le président Ricardo Gonçalves a insisté sur la maîtrise des règles de recevabilité et de procédure, essentielles pour garantir la cohérence de la jurisprudence régionale. Il a encouragé les avocats à s’impliquer davantage, rappelant que « la Cour appartient autant aux peuples qu’à leurs défenseurs ».
Le magistrat a également souligné le rôle clé des universitaires et étudiants en droit, qualifiés de « voix critiques et indispensables » pour le développement d’un système juridique ouest-africain solide et cohérent.
Un demi-siècle d’intégration régionale
Cette visite au Togo s’inscrit dans le cadre des 50 ans de la CEDEAO, une étape symbolique que la Cour souhaite marquer en renforçant son ancrage citoyen et son rayonnement juridique.
Le président Gonçalves a conclu en appelant à « bâtir une communauté de juristes engagés pour la défense des droits humains, l’intégration régionale et l’État de droit ».











