Lors de son discours sur l’État de la Nation devant le Parlement réuni en Congrès, le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a annoncé une série de mesures de grâce en faveur des détenus âgés, malades ou vulnérables.
Une décision à la fois symbolique et humanitaire, qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de moderniser le système judiciaire et d’humaniser les conditions de détention au Togo.
Une mesure sélective, fondée sur l’humanité et la responsabilité
Le chef du gouvernement a précisé que cette mesure de grâce concernera principalement les détenus âgés, les personnes souffrant de maladies graves ou chroniques, ainsi que ceux condamnés pour des infractions mineures.
En revanche, les auteurs de crimes de sang, d’actes de violence grave ou d’atteintes à la sécurité publique ne seront pas éligibles à cette mesure de clémence.
Faure Essozimna Gnassingbé a insisté sur la nécessité de préserver la dignité humaine au sein des établissements pénitentiaires, estimant que l’humanisation des conditions de détention constitue un levier essentiel pour la réinsertion sociale des détenus à leur libération.
Il a plaidé pour un équilibre entre justice, humanité et responsabilité, soulignant que la construction d’une société forte passe par la capacité de ses institutions à conjuguer fermeté et compassion.
Vers une justice plus moderne et plus équitable
Le président du Conseil a également annoncé un plan global de modernisation de la justice, incluant :
- la création d’un tableau de bord gouvernemental pour suivre et évaluer les réformes,
- un renforcement des mécanismes de transparence,
- et une lutte accrue contre la corruption au sein du système judiciaire.
« Une République équilibrée se juge aussi à la manière dont elle traite ses citoyens les plus fragiles », a-t-il déclaré sous les applaudissements du Parlement.
Un signal d’apaisement dans un contexte de réformes institutionnelles
Ces annonces interviennent dans un moment clé pour la Ve République togolaise, désormais structurée autour d’un régime parlementaire.
Le discours du 2 décembre 2025 a marqué la première déclaration de politique générale du président du Conseil devant les députés et sénateurs, un exercice inédit dans l’histoire politique récente du pays.
Pour de nombreux observateurs, cette mesure de clémence envoie un message d’ouverture et de responsabilité, dans un contexte de réformes institutionnelles profondes où le Togo cherche à concilier stabilité, justice et progrès social.











