À une semaine des élections législatives du 27 décembre 2025, une polémique éclate à Port-Bouët, l’une des plus grandes communes d’Abidjan. Selon la Commission électorale indépendante (CEI), 27 000 cartes d’électeurs ont disparu, soit près d’un cinquième des inscrits de la circonscription.
Une disparition inquiétante
L’annonce a été faite par la CEI, qui indique avoir déposé plainte contre X pour faire toute la lumière sur cette disparition.
Ces cartes auraient été égarées ou soustraites après leur transfert vers les bureaux de distribution. Pour les autorités électorales, il s’agit d’un « incident grave », mais elles assurent que les électeurs concernés pourront voter avec leur carte nationale d’identité.
L’opposition dénonce une menace sur la transparence
« C’est une menace réelle sur la sincérité du scrutin », alerte Alain Adja, député sortant du PDCI et candidat à sa réélection.
L’opposant redoute des usurpations d’identité et réclame que la CEI publie la liste complète des bureaux de vote touchés.
Il appelle également à un renforcement des contrôles biométriques pour éviter toute fraude.
Le RHDP temporise
Du côté du camp présidentiel, Ibrahim Konaté, tête de liste du RHDP, préfère relativiser :
« Je fais confiance à la vérification biométrique de l’identité des votants », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant la gravité de l’incident.
Une bataille électorale sous tension
Avec huit listes en compétition, la circonscription de Port-Bouët s’annonce très disputée. Historiquement acquise à l’opposition, elle a toutefois basculé lors de la présidentielle d’octobre, où Alassane Ouattara y a recueilli plus de 52 000 voix, soit trois fois plus que la liste du PDCI aux législatives de 2021.
En attendant les conclusions de l’enquête, la disparition des cartes d’électeurs jette un ombre sur la crédibilité du scrutin et nourrit les soupçons d’irrégularités électorales à Abidjan.











