La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) hausse le ton. Dans un communiqué publié le 18 décembre 2025 relayé par RFI, cette coalition de l’opposition togolaise demande des explications au gouvernement après la fuite présumée du lieutenant-colonel Pascal Tigri, cerveau de la tentative de coup d’État avortée au Bénin le 7 décembre.
Le chef des mutins en fuite ?
Selon plusieurs sources, dont Jeune Afrique, le chef présumé des mutins et trois autres militaires béninois se seraient réfugiés au Togo après l’échec du putsch.
Les services de renseignement béninois (DSLD) auraient adressé une demande officielle d’appui à l’Agence nationale des renseignements (ANR) togolaise pour localiser et remettre ces militaires en cavale.
Leurs déplacements auraient été retracés grâce à l’analyse du téléphone de Tigri, notamment un appel émis depuis un numéro togolais le 7 décembre à 14 h 36 selon les mêmes sources.
La DMP exige la transparence
Face à ces révélations, la DMP dénonce le silence du gouvernement de Faure Gnassingbé.
« Nous n’avons rien entendu du tout. Le peuple togolais a le droit de savoir si le principal commanditaire du putsch s’est réfugié sur notre sol », déclare Targone Sambiani N’Wakim, coordinateur de la DMP et président du parti Démocratie Sociale Africaine (DSA).
La coalition appelle le gouvernement à coopérer pleinement avec la justice béninoise, à préserver la paix régionale et à éviter que le Togo ne devienne une « base arrière pour l’instabilité » dans l’espace CEDEAO.
Silence officiel à Lomé
Contactées par plusieurs médias, les autorités togolaises n’ont pas encore réagi à ces accusations.
Un silence qui alimente les spéculations au sein de l’opinion, alors que la coopération sécuritaire entre Lomé et Cotonou est considérée comme un pilier de la stabilité sous-régionale.











