À moins de six mois de la présidentielle d’avril 2026, le Bénin vient d’opérer un tournant institutionnel majeur. Ce samedi, l’Assemblée nationale a adopté une révision constitutionnelle qui introduit un Sénat et prolonge la durée de tous les mandats électifs — y compris celui du président de la République — de cinq à sept ans.
Le vote, particulièrement scruté, s’est conclu par 90 voix pour, 19 contre, et aucune abstention, quelques heures seulement après que la Cour constitutionnelle a validé la liste officielle des candidats pour la prochaine élection.
Deux hommes s’affronteront donc :
- Romuald Wadagni, ministre des Finances et dauphin désigné du président Patrice Talon,
- Paul Hounkpé, figure de l’opposition modérée, déjà candidat en 2021 sous la bannière des FCBE.
En revanche, le principal parti d’opposition, Les Démocrates, n’aura pas de candidat : la Commission électorale a invalidé la candidature de Renaud Agbodjo, faute de parrainages, au grand désarroi de l’ancien président Thomas Boni Yayi.
L’extension à sept ans du mandat présidentiel — une mesure qui a surpris une partie des observateurs — ne modifie toutefois pas la règle des deux mandats maximum « au cours de la vie », inscrite dans la Constitution et déjà invoquée par Patrice Talon comme limite personnelle.
La réforme doit encore être transmise à la Cour constitutionnelle, qui doit se prononcer sur sa conformité avant sa promulgation officielle.











