Alors que s’ouvrait ce lundi 8 décembre 2025 le 9ᵉ Congrès panafricain à Lomé, la capitale togolaise vit au rythme d’un dispositif sécuritaire inédit. Les forces de l’ordre ont quadrillé la ville, en prévision de manifestations annoncées sur les réseaux sociaux.
Depuis le week-end, la présence policière s’est considérablement renforcée autour des points sensibles : bâtiments officiels, grands carrefours et abords du lieu du congrès. Des unités de la police anti-émeute patrouillent sans relâche, matraques et boucliers en main.
« La ville est anormalement calme », confie un habitant du centre-ville. « On sent une tension dans l’air, comme si tout pouvait basculer. »
Cette montée en vigilance intervient alors que le mouvement M66 a appelé à empêcher la tenue du congrès, qu’il qualifie de “mascarade diplomatique” organisée par un régime « déconnecté des réalités du peuple ».
Selon le groupe, il est “indécent de parler de panafricanisme dans un pays où la pauvreté et la répression restent quotidiennes”.
Les autorités togolaises, de leur côté, n’ont pas commenté directement les appels à manifester, mais l’ampleur du dispositif déployé traduit une volonté claire : éviter tout débordement et préserver l’image d’un sommet panafricain sans heurts.
Source iciLome











